La présentation du US Open féminin cette semaine à San Francisco et la présence de la Québécoise Noémie Paré à ce tournoi majeur m’inspire quelques réflexions.
D’abord l’industrie du golf serait très mal en point sans la présence des femmes. Dans les faits, je ne pense pas me tromper en disant qu’elles ont pratiquement sauvé cette industrie depuis le début des années 2000.
Au tournant du siècle, le monde du golf était beaucoup plus masculin, indépendant à certains égards. Les affaires étaient bonnes, plusieurs clubs avaient des listes d’attente pour le membership et ça allait bien.
L’arrivée d’autres activités sportives, jumelée à une industrie qui a oublié de s’ajuster à sa clientèle, a fait chuter le nombre de membres et le nombre de parties de golf jouées et, soudainement, l’industrie s’est retrouvée dans une position plus précaire.
Un des ajustements majeur de l’industrie a été de viser la clientèle féminine. De plus en plus de femmes pratiquent ce merveilleux sport et c’est très bien ainsi.
Une clientèle nouvelle qui prend des cours, achète de l’équipement, des vêtements, etc… Un vent nouveau qui a soufflé à point et depuis le nombre de femmes pratiquant ce sport ne cesse d’augmenter.
Professionnel
Au niveau professionnel, c’est plus difficile, soyons honnêtes. Les bourses pour les tournois ne sont en rien comparables à ce que gagnent les hommes.
À titre d’exemple pour l’année 2020, la bourse totale pour l’Omnium américain chez les hommes était de 12.5 millions $ (2.25 millions$ au gagnant DeChambeau) alors que pour l’Omnium féminin, la bourse totale a été de 5.5 millions $ (1 million $ à la gagnante A Lim Kim) .
Un écart de plus du double à la faveur des hommes. Évidemment les bourses sont en fonction de l’intérêt envers le sport en question. Plus d’intérêt équivaut à plus de commanditaires et donc plus de dollars investis.
Ne jouons pas à l’autruche, ici on sent plus d’intérêt pour le golf masculin que pour le golf féminin.
Mais pour l’édition 2021 du US Open féminin qui se tient cette semaine au Olympic Club de San Francisco, en Californie, j’ai personnellement quelques points d’intérêt.
Premièrement la présence d’une Québécoise à ce tournoi est source d’intérêt majeur en ce qui me concerne. Noémie Paré, 23 ans, a réussi à se qualifier pour ce prestigieux tournoi grâce à des rondes de 65 et 72, un cumulatif de -3 sur un parcours de Dedham au Massachussetts au début du mois de mai.
Elle est ainsi devenue une des 60 joueuses à se qualifier pour l’Omnium féminin 2021. Un exploit remarquable compte tenu du fait que près de 1600 joueuses ont tenté leur chance cette année.
Noémie Paré est native de Victoriaville. Elle a, entre autres, remporté le championnat amateur du Québec en 2020. Et elle est graduée de l’université Barry en Floride.
Ce sera une affaire de famille pour elle puisque son frère Jean Michel, lui aussi un excellent golfeur, sera son cadet pour cette semaine toute spéciale.
Noémie possède toujours le statut de joueuse amateur. Elle prendra le départ à 17h46 (heure du Québec) aujourd’hui jeudi. Elle entend vivre cette expérience au maximum. Ce sera certes des moments très spéciaux pour la famille Paré qui fait la fierté des gens (et du club ) de Victoriaville.
Henderson
Puis une des meilleures athlètes canadiennes actuellement, tous sport confondus, est une golfeuse. L’Ontarienne Brooke Henderson, déjà la joueuse la plus titrée de l’histoire du golf canadien (hommes et femmes ), occupe cette semaine le 5e rang au classement mondial.
En écrivant cette chronique mercredi, Brooke était en entrevue à Golf Channel. Comme quoi elle fait partie de l’élite du golf féminin.
Les Coréennes dominent le classement mondial (les 3 premières positions au classement) et de façon générale depuis quelques années, elles s’imposent régulièrement sur le circuit de la LPGA.
Le golf féminin progresse. Ici à Québec, le club du Lac St Joseph a nommé Sara-Maude Juneau à titre de professionnel. Au club Royal Québec, je suis à même de constater l’impact et la place des femmes sur l’industrie.
Le golf revit de plus belle (avec la pandémie) et les femmes en font maintenant partie intégrante et c’est très bien ainsi.
Je vous invite à réagir à ce blogue ici ou à l’adresse raycloutier999@hotmail.ca
Vous pouvez aussi me suivre sur Twitter @cloutierray et sur ma page Facebook
Bonne semaine!