«Non, ce n'est pas la France qui a gagné, c'est le Rouge et Or», insiste Élie Anquetil.
Quelques heures après avoir mis la main sur le titre de champions universitaires au pays, jeudi dernier, les joueurs du Rouge et Or ont pris la route du retour et c'est à ce moment-là qu'on a pu, au téléphone, s'entretenir avec l'entraîneur Élie Anquetil.
Nous lui avons glissé cette phrase comme quoi la France est championne canadienne, compte tenu que l'équipe masculine est composée de 4 Français et 1 Québécois. Mais le coach, lui-même originaire de la France, s'est tout de suite empressé de dire que «c'est l'équipe du Rouge et Or qui a gagné et non une équipe française».
Peu importe d'où ils viennent, finalement, les joueurs du Rouge et Or ont bataillé fort, ils ont trimé dur et dans des conditions difficiles, mais ils sont sortis gagnants du Championnat canadien se tenant en Ontario. Avec Baptiste Mory (deuxième au classement individuel) qui a encore mené l'équipe, Arthur Heinkélé (égalité 12e), Victor Joffrey (égalité 12e), le Beauceron Adam Poulin (41e) et Pierre Rabassa (46e), le Rouge et Or a devancé par deux coups ses plus proches rivaux, en l'occurrence les Golden Hawks de Wilfrid-Laurier.
Fin de tournoi mouvementée
Et tout cela s'est joué sur le dernier trou du dernier trio de compétiteurs, composé de Mory, de Evan Holmes de UBC (champion au classement individuel) et de Eric Flockhart de Wilfrid-Laurier. Le joueur du Rouge et Or a commis un bogey qui, croyait son entraîneur, aurait conduit à une prolongation. Mais les résultats des 4 joueurs comptant pour le tournoi a permis à l'Université Laval de l’emporter.
«Ce fut très mouvementé comme fin de tournoi, a commenté Élie Anquetil. C'était tellement serré!»

Il a tenu à rendre hommage à ses joueurs: «Ce fut un tournoi très difficile en raison des conditions du terrain, des forts vents et des orages qui ont chamboulé l'horaire. Nous nous sommes toujours retrouvés à jouer en après-midi alors que les vents se levaient et soufflaient à 40 km/h avec, parfois, des rafales atteignant 60 km/h! Je suis vraiment fier d'eux! Nous visions le titre et on l'a obtenu!»
Chez les filles, l'équipe du Rouge et Or a pris le quatrième rang. La capitaine Élizabeth Asselin a été la meilleure de son groupe en terminant 5e au classement individuelle, suivie de Catherine Gariépy, 12e, de Anaïs Galas, 17e, et de Deborah Ephraim qui a conclu le tournoi au 23e rang.
Patriots et Carabins
Les Carabins de l'Université de Montréal participaient également à ce championnat national, tout comme les Patriotes de l'Université du Québec à Trois-Rivières. Leurs objectifs étaient d'éviter la coupure, comme nous l'avaient précisé les coachs Daniel Langevin (UM) et Pascal Garneau (UQTR) avant la compétition, sachant que leur formation était en reconstruction. Ils n'ont malheureusement pas pu éviter le couperet.
Le coach Garneau, joint le lendemain de la compétition, se disait quelque peu ému à l'issue de la compétition.
«J'ai travaillé avec une superbe de bonne équipe mais quelques joueurs ne seront plus du nombre au retour, à la fin de l'été», a-t-il dit, précisant que Carl Gélinas, Mikaël Langlois et Jacob Robitaille terminaient leurs études à Trois-Rivières à l'issue de cette session.
Soulignons ici le rendement d'autres joueurs du Québec à ce championnat, soit Gabriel Massé-Barbeau des Carabins qui a fini 10e et Anthony Demers, des Patriotes, qui a conclu l'épreuve au 18e rang.

