Québec – On a affaire ici à un gars qui n'a jamais mis les pieds dans une académie de golf, à un gars qui n'a jamais suivi de cours si ce n'est de prendre à l'occasion quelques conseils ici et là. Un gars qui a appris sur le tas, comme on dit… Et pourtant cela fait deux ans que ce gars-là reçoit le titre de joueur senior de l'année au Québec.
Quiconque suit un peu la compétition au niveau amateur, le nom de Michel Roy est sûrement familier. Car la compétition, il a cela dans le sang, affirme-t-il lorsqu'on le rencontre pour en savoir plus sur celui qui, à force de bien faire lors des tournois, réussit à décrocher des titres provinciaux.
«C'est un peu mon problème, confie-t-il, je suis l'éternel deuxième! Au cours des deux dernières années, c'est en terminant proche de la tête lors des tournois que j'ai pu accumuler beaucoup de points me menant au premier rang de l'Ordre du mérite, donc du titre senior de l'année.»
Mais il ne faut pas s'y méprendre, au cours de sa carrière de golfeur, Michel Roy en a gagné des tournois. Il a dans ses tiroirs pleins de scrapbooks remplis de coupures de presse faisant état de ses exploits. Dans sa vie de golfeur, il a été membre à trois endroits: Royal Québec (actuellement), Cap-Rouge et Saguenay-Arvida. Et bien à ces trois clubs, il a été couronné champion à chacun d'eux au moins une fois! Pas sûr qu'ils soient nombreux les golfeurs à posséder un tel palmarès.
Du baseball au golf
Natif d'Arvida au Saguenay, Michel Roy lançait des rapides pour une équipe de baseball dans sa jeunesse. Un athlète que reluquaient d'ailleurs certaines équipes professionnelles. Puis un jour, l'équipe de baseball participe à un tournoi de golf…
«J'avais à peine 20 ans et c'était la première fois que je prenais un bâton de golf dans mes mains. J'ai tout de suite aimé cela», rappelle-t-il.

Quelques jours après ce fameux tournoi social, il retourne au club d'Arvida pour y jouer sa première partie à vie officielle. Il joue alors un 78 avec des bâtons d'occasion!
Il sera d'ailleurs toujours reconnaissant envers les membres de ce club qui l'ont encouragé à poursuivre dans le golf. «Je pense entre autres à Bill Lafleur et Claude Brindel. M. Lafleur m'avait permis de jouer avec lui lors de ma première partie officielle et M. Brindel m'a toujours soutenu et encouragé à jouer au golf et à faire de la compétition.»
Dans le sang
Et justement, la compétition, chez Michel Roy c'est carrément dans le sang. «J'adore cela!, s'exclame-t-il. Je ne joue jamais une partie juste pour le fun. J'essaie toujours de jouer ma meilleure partie, peu importe que ce soit un match entre amis ou en tournoi. J'aime l'adrénaline que procure la compétition.»
Malgré ses prouesses sur la scène amateur, il n'a jamais songé à faire le saut chez les professionnels. Pour ce retraité de Bell Canada, l'idée ne lui a même jamais traversé l'esprit.
«D'abord j'aimais trop mon emploi pour le quitter et juste me concentrer sur le golf, explique-t-il. Et quand je joue, même si je veux performer, ce n'est pas un score de 85 ou même plus haut qui va assombrir ma journée. Je sais que je peux faire mieux et dès le lendemain je fais tout pour y parvenir.»
Gros travailleur
Puis il ajoute: «Je crois que ma force, au golf, c'est mon moral. Je ne laisse jamais un mauvais coup, une mauvaise ronde, me décourager. Et je n'hésite pas non plus à encourager mes partenaires. C'est important, pour moi, d'avoir une bonne attitude, un bon esprit sur les allées.»
Il se met donc, en 2017, en mode de conquête d'un troisième titre de joueur senior de l'année. Il va travailler fort, c'est certain, pour tenter d'atteindre ce but.
«Je n'ai jamais suivi de cours de golf mais j'ai souvent demandé conseils et, ensuite, j'allais faire mes propres exercices. J'ai toujours été discipliné pour m'améliorer.»
Michel Roy regarde maintenant comment la relève au golf se développe, depuis quelques années, et constate que des compétiteurs comme lui sont en voie d'extinction.
«Il n'y a plus de jeunes qui apprennent sur le tas et je peux comprendre cela, dit-il. Mais honnêtement, j'ai l'impression qu'on ne les plonge pas dans une atmosphère de club, on s'en tient juste à l'apprentissage. Après les tournois, on ne voit jamais de jeunes sur la terrasses prendre un verre avec nous… Ou bien ils sont retournés au champ de pratique, ou bien ils sont auprès de leur psy!
«J'ai peur que, de plus en plus, la relève ne soit constituée juste de joueurs dont les parents ont les moyens de leur payer des coachs. Ce n'est pas, à mon avis, le meilleur moyen d'assurer un avenir au golf. Des ti-culs, il faut en voir sur un terrain de golf», plaide-t-il pour terminer.
Pierre boulais
D’accord avec l’article j’ai joué en compétition avec Michel tout à fait d’accord il est un gentleman sur le terrain
roger maltais
je suis dacord ,c est un excelent joueur de golf et un gentlement.j ai jouer plusieurs années au cjub saguenay et je joue encore dailleur,Quand il vient nous voir une fois par année, je suis heureux de le saluer.
Bernard Langevin
Michel est un ami de longue date et je peux vous confirmer que quelque soit le sport, c’est un peu chiant il excelle,un naturel quoi. Sans malice min chum.
Francois Mathieu
Félicitation Michel.
Tu le mérites amplement. Tu joues du golf sérieux et tu as le talent et surtout l’attitude nécessaire pour le faire. À mon avis, Michel est un exemple à suivre sur le parcours de golf. Au golf, il y en a plusieurs qui jouent bien…avec leurs chums. Michel Roy a tous les atouts pour réussir: puissance, finesse et mental. Il mérite donc son titre et de loin.
Bravo et ne lâche pas, la saison s’en vient à grands pas.
Normand Martel
Ce qui agréable avec Michel, avant un tournoi, il n’est pas du genre a être dans sa bulle ou en mode tournoi. Il discute et s’amuse avec tous le monde. Il ne manque pas de saluer gentiment tous les joueurs qu’il croise. Il n’en demeure pas moins un compétiteur hors normes. Je ne peux pas dire que je le connais énormément, mais juste assez pour constater et apprécier sa gentillesse, et respecter son niveau de jeu. Il s’amuse visiblement quand il joue au golf, et quoi de plus agréable que de regarder un joueur de talent s’amuser, mais surtout, de faire en sorte que tous le monde s’amusent en sa présence. Bravo Michel !
William Bill Lafleur
Dès ma première rencontre avec Michel j’ai su qu’il était bourré de talent et surtout excessivement reconnaissant.
Du talent ,lorsque tu frappes plus de 250 verges dans l’allée sans avoir pris de leçons et que tu frappes la majorité des verts et que tu réussis des coups roules comme un joueur d’experien effet,tu dis à ce gars,dépêche toi et prend un membership.
Si ma mémoire est bonne Michel a joué 78 a sa première partie au club de Chicoutimi,un terrain de 6,850 verges,il m’a chauffé toute la ronde.
Michel un gentleman,il dit à tout le monde que je lui ai donné sa première chance,il méritait que je lui donne cette chance.
Bon golf mon ami.