«Dis le Québécois, tu connais Simon Camirand?»
Les habitués de ce site savent que j'affectionne me promener à travers la vieille France pour découvrir de superbes parcours de golf. Que ce soit tout en haut, en Normandie, au centre sur la côte Atlantique comme en Charente maritime ou le Limousin ou, encore, tout en bas sur la Côte d'Azur, là où des golfeurs de toutes les régions débarquent pour s'élancer sous un climat plus doux, la question revient souvent:
«Tu connais Simon Camirand?»
C'est immanquable, dès que mon accent résonne, instantanément on me pose cette question et, ensuite, s'exprime toute l'admiration que ces passionnés de golf vouent envers ce pro du Québec de 40 ans, actuellement associé au club de Grand-Mère.
Il y a 10 ans, j'ai fait la connaissance de ce professionnel au visage de chérubin, gentil, articulé, d'un dynamisme inspirant et, surtout, déterminé. À l'époque, il se démarquait régulièrement sur les circuits de compétition au Québec. Il a entre autres signé la victoire en 2017 à Cap-Rouge sur le CCPT puis, l'an passé, il a gagné la série Match Play de la PGA du Québec.
«Maintenant, précise-t-il, je ne fais plus que ce genre de compétitions, soit uniquement les match play de la PGA. Car peu après la victoire à Cap-Rouge, j'ai totalement perdu le goût de la compétition. Plus d'intérêt du tout.»
Les entraînements en vue des compétitions ne lui disaient plus rien, en bon français, il en avait marre.
Sans trop savoir pourquoi, d'ailleurs, mais c'est à ce moment qu'il a décidé de se consacrer davantage à l'enseignement. Ayant aussi plus de temps disponible, il a décidé de développer sa chaîne You Tube. Ce fut fulgurant! Aujourd'hui, quelques années à peine après avoir mis en ligne son premier clip, il compte entre 3 et 4 millions de clics annuellement.
De petites choses pour apprendre beaucoup…
«Cette chaîne You Tube, tient-il à rappeler, c'était d'abord pour le plaisir. Puis, 3 ou 4 mois plus tard, les commentaires se sont mis à affluer. Ce qui m'a surpris, c'est qu'ils provenaient majoritairement de France!»
Récemment, sur les allées d'un parcours entre Cannes et St-Tropez, je me suis retrouvé avec deux sympathiques golfeurs parisiens. Ayant fui la veille la grisaille de la Métropole pour s'élancer sur des allées (euh… en France il faut dire des fairways) ensoleillées, dès le deuxième trou, l'un d'eux, Michel, me parlait de Simon Camirand.
«Je regarde souvent ce qu'il a mis en ligne, a-t-il spécifié. C'est tellement simple, bien fait, bien expliqué. Il s'exprime bien et on comprend tout de suite où il veut en venir quand il nous donne un conseil.»
Le commentaire de Michel résume bien tous ceux entendus jusqu'ici depuis que je sillonne les régions françaises.
«Effectivement, confirme Simon lors d'un entretien téléphonique, j'aime bien que les choses soient simples. Je veux transmettre des petites choses peu compliquées. C'est avec les petites choses, bien souvent, qu'on apprend beaucoup. Je pourrais sortir plein de chiffres, sortir les données des Trackman et autres appareils, mais ce que je vise avant tout c'est que le golfeur qui me suit, se rende au champ d'entraînement (au practice, pour les golfeurs de France), sorte son téléphone cellulaire et visionne en quelques minutes un de mes clips. Puis il consacre son entraînement à mettre en application la leçon. Aussi simple que cela, rien de compliqué!»
Revenons à Michel, le golfeur de Paris qui, quelques trous plus loin me raconte que l'un de ses potes «a reçu tout un cadeau, l'autre jour», son épouse lui ayant offert un voyage au Québec pour un séjour de golf avec Simon Camirand.
«Eh oui!, répond le pro quand on lui fait part de l'anecdote. C'est régulier, les golfeurs débarquent de France pour venir passer quelques jours de golf avec moi. En avant-midi, c'est l'enseignement puis, en après-midi, je les amène sur des terrains de ma région, en Mauricie. Ces stages sont très populaires, j'ai beaucoup de demandes.
«D'ailleurs, poursuit-il, cet été je cesse l'enseignement individuel pour me consacrer sur ces stages et sur l'enseignement en ligne.»
Ainsi donc, nul n'est prophète dans son pays, il faut croire. Malgré l'immense popularité de ses conseils vidéos qu'il diffuse lui-même, Simon Camirand reste absent des tribunes golfiques québécoises pendant qu'en France, on ne jure que par lui.
«Quand même, rectifie-t-il, quand je me promène au Québec, les gens m'en parlent beaucoup et me félicitent. Mais je n'ai toujours pas de commanditaire! Je ne suis jamais invité à des podcasts ou autre événements de ce genre!»
Han han… Et ce, avec 4 millions de clics à chaque année! Méchante belle promotion du golf québécois! Bon, je n'ajouterai rien d'autre…
(simon camirand – https://www.youtube.com/channel/UC2qcak9FAPTOPr0QiziAx-A)
Carl Pelletier
Bravo à Simon. Je ne suis tellement pas surpris de sa popularité. Même ici au Québec j’en entends parlé régulièrement quand je donne des leçons à des golfeurs! Plusieurs regardent ses capsules. Il est un excellent.
Belle continuité à toi.