Pont-Rouge – «On ne peut pas faire plus que la nature…»
Jean-Philippe Doucet est optimiste. Le surintendant du club Grand Portneuf croit que l'hiver qui tire à sa fin ne sera pas… comment dire?, aussi destructeur que celui de l'an passé. Malgré tous les rebondissements où des épisodes de pluie, de verglas, de tempêtes de neige se sont succédés au cours des derniers mois, malgré des journées de froid intense suivies de températures très douces pendant quelques jours, le pronostic des surintendants de golf tend vers des conditions de terrain bien meilleures que celles de 2019.
Car l'an passé, plus particulièrement dans la région de Montréal, ce fut désastreux. Certains clubs de golf ont été obligés de resemer au complet leur parcours. De plus, un printemps tardif a compliqué les choses. Bref ce fut l'enfer pour plusieurs qui souhaitent grandement cette année ne pas devoir composer encore avec des dégâts majeurs.
Nous avons rencontré Jean-Philippe Doucet environ une heure avant que les mesures de confinement et de distanciation, entraînant entre autres l'annulation des trois salons Expo Golf, ne soient mises en place il y a quelques jours par le gouvernement. On ne s'interrogeait pas, à ce moment-là, à savoir si une saison de golf aura lieu, mais si les conditions de terrain après l'hiver seraient meilleures que celles de l'an dernier. Alors nous publions ce texte aujourd'hui en prenant pour acquis que l'on jouera au golf prochainement et pour souligner (voir plus bas) les efforts récompensés de certains intervenants.
Optimisme dans l'air
![](https://golf-ml.com/wp-content/uploads/2020/03/golf-quebec-martial-sur-2-289x300.jpg)
M. Doucet est le président sortant de l'Association des Surintendants de Golf du Québec (ASGQ). Il vient de céder sa place à Dean O'Doherty de la Vallée du Richelieu. Nous l'avons rencontré au Grand Portneuf au lendemain de l'assemblé annuelle de l'ASGQ, donc il avait tâté le pouls de ses collègues au sujet de la saison qui les attend et, comme mentionné au début, les surintendants ne peuvent faire plus que la nature mais selon leur expérience, ils croient que les terrains vont bien sortir cette année, il y a de l'optimisme dans l'air.
«Oui, souligne Jean-Philippe Doucet, il y a eu des journées de pluie et de verglas, mais la couche de glace qui s'est ensuite formée nous parait moins compacte que celle de l'hiver passé. La glace est plus poreuse, c'est encourageant. Mais on verra ce qui va suivre, on est à la merci de la température, de la nature. Si on a un beau printemps, cela va nous aider.»
Brusques et intenses
Agronome de formation, M. Doucet exerce le métier de surintendant depuis une quinzaine d'années. Il observe, tout comme ses collègues des autres clubs de golf, que la donne a changé au sujet des conditions météorologiques au Québec, ce qui modifie du même coup le travail des surintendants.
«Ce qui est marquant depuis quelques années, explique-t-il, c'est que les événements météorologiques sont plus intenses et plus fréquents. C'est souvent subit, brusque et fort. Et nous avons aussi moins de temps pour réagir, moins de temps pour prendre des mesures pour amoindrir les dommages.
«On n'a pas eu de printemps, l'an passé, rappelle-t-il, mais nous n'avions aussi pas eu d'automne auparavant. L'été avait pris fin subitement, ensuite l'hiver était arrivé à la fin d'octobre. La plupart des surintendants n'avaient pas eu le temps de bien finir les travaux pour s'assurer que les parcours passent bien l'hiver.»
Des honneurs
![](https://golf-ml.com/wp-content/uploads/2020/03/golf-quebec-martial-sur-4-216x300.jpg)
Voilà, les nouvelles sont bonnes de ce côté, du moins, on le rappelle encore et encore, la météo (comme certains virus désagréables…) peut toujours jouer des tours, mais les surintendants affichent un optimisme encourageant pour la prochaine saison. Et toujours dans le domaine des bonnes nouvelles, signalons que lors de leur dernière assemblée annuelle, les surintendants ont remis des prix de reconnaissance.
![](https://golf-ml.com/wp-content/uploads/2020/03/golf-quebec-martial-sur-3-300x261.jpg)
Ainsi, Claude Frénette, du club de golf Lac Saint-Joseph, a reçu le prix Roger-Baccichet associé au titre de surintendant de l'année.
«On ne travaille pas dans le but d'obtenir des prix au bout de l'année, de mentionner Claude Frénette, mais quand ton travail est reconnu par tes pairs, cela est très touchant. Le travail de surintendant en est un qui se fait marche par marche, petit à petit. Les décisions que nous prenons aujourd'hui ont leur effet souvent bien des mois ou des années plus tard. Dans ce contexte, je tiens à partager ce prix avec tous les surintendants.»
L'ASGQ a aussi remis le prix pour Reconnaissance de service exceptionnel au club de golf Montcalm. Un honneur qui a grandement touché la famille Gaudet qui, il y a un peu plus de 40 ans, créait ce terrain de golf comprenant deux 18 trous à Saint-Liguori.
«Nous avons tous été surpris d'apprendre que l'on nous décernait un tel prix. On ne s'y attendait pas du tout. C'est avec une grande gratitude que nous accueillons cet hommage», a mentionné le président du club et responsable de l'entretien du terrain, M. Claude Gaudet.
Murray Henley
Il est déjà assuré que le Coronavirus ne pourra être contenu, ni au Québec, ni sur la planète. Selon les meilleurs estimés, le nombre de cas réels représente de 4 à 10 fois le nombre de cas diagnostiqués. Ces cas non visibles continuent à répandre la contamination. Il faut rappeler que 80% des gens affectés ne présentent que de légers symptômes d’un rhume, dont la moitié (40%) n’ont essentiellement aucun symptôme.
Ce virus, comme les autres virus similaires à la grippe, ne sera finalement désamorcé que lorsqu’une partie suffisamment importante de la population (environ 70 – 80%) aura été infectée et aura développé les anticorps, permettant ainsi à l’immunité de groupe de s’établir. Un vaccin arrivera trop tard. Il faut se résigner.
On peut comprendre pourquoi les dirigeants politiques continuent à agir comme si le Coronavirus pouvait être éliminé à court terme. Peut-être pour des raisons politiques, justement, afin de démonter qu’ils auront fait tout ce qu’ils pouvaient, pour ne pas être blâmés.
En matière de contamination potentielle, il est certainement moins risqué de jouer au golf que d’aller à l’épicerie.
Nos gouvernements semblent toujours prêts à imposer de nouvelles mesures coercitives, mais on ne parle pas de critères de retour à la normale. Combien de temps la population va t-elle se laisser « encabaner » sans rien dire?
Quant aux terrains de golf, certaines administrations municipales seront heureuses que plus de terrains soient contraints à la fermeture à la suite d’une période d’activité forcée inutilement longue, sous prétexte de COVID-19.
Des fermetures supplémentaires de terrains de golf permettraient éventuellement leur développement en nouveaux secteurs résidentiels générant plus de revenus de taxes…
Est-ce qu’on va passer l’été sous l’emprise d’une quasi loi martiale?